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extraits

Déclaration d'amour n' 27

Sur son tonneau.

J'aime la mer !
J'aime les vagues
J'aime l'écume !
J'aime les blancs moutons
J'aime la crête blanche des vagues
J'ai me les embruns !
J'aime compter les vagues
Combien il y en a, des vagues ? Il les compte.
Combien il y en a, de moutons ?
J'aime la vague 32027 !
J'aime le mouton numéro 12
J'aime l'embrun nommé Michel
Et les gouttes d'eau, combien il y en a-dans la mer ?
Autant que les grains de sable ? Sur la plage ?
Plus ?
Moins ?
J'aime le grain de sable D 52.86
Michel
Michel

Plus tard, sur son tonneau.

J'ai du mal à la mer...

J'ai le mal de malamamer...

Michel !

Je, balise.

Trois mille sept cent cinquante deuxième jour.
Rien.

Rien ne se passe. Rien ne passe.
La mer, sassée, et ressassée. Assez !
Et moi j'oscille, sans ciller.
Jamais mon cul par dessus tête.
Toujours la tête dans mon guidon.
Pas pour moi, l'horizon !
Je suis le centre d'un monde sans monde.

Tout bouge Rien ne bouge
Toujours tout bien changer, disent-ils, pour que rien jamais ne change.
Je suis les fluctuations du vent, des monnaies, de la mer.
Je suis les fluctuations du vent. J'essuye les tempêtes.
Il m'arrive de penser parfois que je créée les courants.

Mais rien n'arrive jamais, rien ne m'arrive.
Sinon il deux ans, une palourde, lente.
Autre jour une moule, venue sucer ma rouille.
Les poissons glissent sur moi.
Les mouettes me rient an nez. Puis filent. Horizon : horizon.
Ah, si je pouvais les suivre !
Me fondre dans l'océan, fendre l'eau, casser ma chaine, voler, dériver ( Je crois que je vais crier...)

Depuis 3752 jours, je rêve que je dérive. Qui saura me délivrer

 
     
 

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