47 autobiographies | ||
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Autobiographie n°46 | ||
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Autobiographie n°43
Si longtemps que j'étais resté dans l’appart à maman ! Tout de suite après, je commençai à me visiter. A quatre ans, j’avais déjà reconnu mon plafond. A huit, repéré les principaux circuits secondaires. Je me fis le coup du propriétaire, vestiaire compris, TTC et dépendances. Drelin, drelin. L’affaire n’était pas mince. Y a bien du mou dans les poumons. Au fond... Dans les airs, du trou d’air. Sous le terrain, huit souterrains. Une galerie. Des miroirs, sans tain. (Penser à y retourner. A voir...) 43 ans, je profitai d'une de mes absences pour me retourner : le théâtre avait disparu. Autobiographie n°42 Un peu plus tard, je serais menteur en scène. Toi là, toi ici. Toi aussi. Toi-ci, et ci, toi ça-ça, Loulou, Romi, Sissi, tout ça. Si si. Moi, nulle part. Ou alors partout. Je retrouvai ma p’tite passion des modèles réduits de la passion, trains électriques et p’tites montagnes à roulettes. Tout votre, servi sur plateau. Et les acteurs, dans tout ça ? (Qu’ils disent...) Qu’ils disent ! Ils causent, ils parlent, ils se meuvent. Ils font tout. Et moi, qui regardais ça... Le spectre de l’acteur : le spectateur parfait. Toujours s’arranger pour toujours avoir les projos dans son dos, comme dans les bons westerns, les bons. L’autre en face, il a plus rien à y voir. L’autre l’autre nuit, je me fais descendre, sur un plateau. Autobiographie n°41, dite je-du-génie
Génie, génie… A zéro ans, je : naquis. C’est à qui ce génie ? Dix ans, je frottai bien fort ma petite lampe à langage dans l’espoir d’en faire sortir un génie, même petit, genre moi. Vingt ans, je sus très net que je suis un génie, compris ? Trente, je me dis que peut-être que je, génie, mais que peut-être, sans doute, il y en avait d’autres aussi. Quarante, j’ai vu qu’ils étaient tous tous les seuls à avoir du génie, sauf que pas moi. Cinquante, j’ai sûr su qu’il y avait rien aucun génie. Dur, mais il était temps. Soixante ans, j’étais encore là astiquant bien ma langue dans l’espoir d’en faire sortir un Oh, oh, quelqu’un ? Personne. Septante, octante, nonante, déçante, même topo de trop : alors encore besoin de moi dans ces conditions ? Nenni de non, je sens que je gêne. |
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